Louer en colocation, c’est rentable ?

Vous avez récemment acheté un grand appart dont vous comptez faire une colocation ? Sur le papier, cela semble être une bonne idée. En effet, les colocations permettent de gagner plus d’argent à la chambre que les locations classiques. Et dans des villes où le prix de l’immobilier ne cesse de grimper, la colocation s’impose comme un impératif pour beaucoup. Les jeunes Parisiens, par exemple, vivent de plus en plus tard en colocation. 

Mais la colocation peut faire peur au propriétaire. En effet la coloc, c’est beaucoup de gestion. Surtout si on décide de louer à la chambre et qu’il faut alors s’occuper des arrivées et sorties de tous les nouveaux locataires. C’est pourquoi vous pouvez vous faire accompagner d’une agence de gestion locative qui s’occupera pour vous de remplacer les locataires. 

A qui s'adresse la colocation ?

La colocation s’adresse encore principalement aux étudiants mais son public a sensiblement changé ces dernières années. Louer en colocation est une pratique qui connaît un véritable essor. Les jeunes actifs ont eux aussi adopter cette manière de faire qui permet de diviser sensiblement les loyers. 

Le bail de colocation

La colocation désigne la location à plusieurs d’un bien immobilier. C’est donc un statut très large auquel la loi Alur du 27 mars 2014 a donné un cadre et un statut juridique. Un couple en concubinage, des étudiants ou de jeunes actifs sont tous considérés comme des colocataires. 

Les obligations du bailleur fixées par le bail ne sont pas si différentes de celles d’un contrat de location classique. Deux possibilités de bail s’offrent au propriétaire en cas de colocation : louer à un groupe solidaire de locataires ou louer séparément à chacun d’entre eux – louer « à la chambre ». 

Colocataires

Les modèles de contrat de location

Le bail indépendant ou "à la chambre"

Le propriétaire choisit alors de louer avec des baux multiples. La durée du bail et le loyer de chacun peuvent différer, en fonction de la taille de la chambre louée par exemple. Dans le cadre de ce contrat, un locataire peut donner son préavis de départ indépendamment des autres. Dans ce système, chaque locataire est redevable de son loyer et de son loyer uniquement. En cas d’impayé, le loyer ne peut être exigé de la part des autres colocataires. 

Ce type de contrat présente à la fois des avantages et des inconvénients. Il faut s’occuper du turn over entre les locataires, il faut régulièrement chercher de nouveaux locataires… Mais, grâce à ce système, le propriétaire est assuré de toujours toucher chaque mois au moins une partie du loyer. Il peut également louer les chambres plus chères que s’il louait l’appartement entier. 

Le contrat de colocation unique

L’ensemble des colocataires figure sur le bail et ils en sont tous signataires. Ce type de bail lie les colocataires qui peuvent alors n’avoir qu’un garant unique pour l’ensemble de la colocation. Ce contrat inclut une clause de solidarité. Elle a pour but de garantir le paiement du loyer au propriétaire : elle permet d’exiger de n’importe quel colocataire le montant total du loyer tous les mois. Si l’un d’eux quitte le logement et qu’il n’est pas remplacé, il reste solidaire des autres pendant 6 mois. 

Ce type de contrat en colocation est le plus retenu parce qu’il a de nombreux avantages pour le propriétaire. Grâce à la clause de solidarité, ce dernier est sûr de toucher un loyer. 

En cas de départ, les règles sont les mêmes que pour une location classique : il faut déposer un préavis de 3 mois pour du vide et de 1 mois pour du meublé. 

La rentabilité locative

Dans le cas des colocations, le prix au mètre carré relativement bas laisse espérer de belles rentabilités. Elles peuvent même atteindre les deux chiffres. Pour les propriétaires de grands appartements, la colocation est une aubaine. Il est en effet plus rentable de toucher plusieurs loyers moyens qu’un seul loyer important. Dans ce cas de figure, la colocation permet aussi de trouver plus facilement des locataires. Louer un appartement de grande taille peut engendrer une longue vacance locative parce que les locataires potentiels, comme les familles par exemple, sont plus rares. 

Louer en colocation permet aussi de diminuer les impayés de loyers. Avoir plusieurs locataires permet de multiplier le nombre de garants. De plus, la clause de solidarité permet d’être sûr que le loyer sera bel et bien versé. 

La colocation est donc un marché qui se développe ces dernières années. Investir en colocation permet d’augmenter les loyers perçus et de diminuer la vacance locative. Ainsi, louer son bien en colocation permet à certains égards d’augmenter la rentabilité locative de son bien.

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